La Techno-critique comme outil de construction d’une Recherche Durable

Orateurs: Guillaume Guimbretiere (LACy), Benjamin Pillot (Espace-Dev)

Date et lieu: 25 Novembre 2022, 11h, salle OSU-R, bâtiment S4B, Campus du Moufia

Vidéotransmission: https://univ-reunion-fr.zoom.us/j/89490632155  Meeting ID: 894 9063 2155

Résumé du séminaire: 

A l’image de notre société dont elle est une composante, la Recherche contemporaine n’est pas Durable. Ce constat évident questionne le devenir de programmes et réseaux d’observation pensés dans le cadre du paradigme problématique de croissance illimitée dans un monde aux ressources limitées.

Pour progresser vers le renouveau d’une Science Durable inscrite dans le temps long, dans ce travail, nous attaquons la problématique de la consommation de ressources en nous plaçant au niveau du régime technologique scientifique. En effet, c’est la technique (ici définie comme l’outil permettant à une communauté humaine d’interagir avec son environnement) qui définie le niveau de ressources nécessaires pour satisfaire un besoin exprimé.

La démarche low-tech, de plus en plus visible, est la déclinaison contemporaine d’un courant de pensée techno-critique historique qui permet de discerner la nature et les usages d’une technique durable. Ces deux dernières années, nous avons parcouru une abondante littérature et identifié des concepts clefs permettant de questionner judicieusement la durabilité du fonctionnement de nos instruments et structures de recherche. Cependant, évoluer d’une posture techno-critique vers une démarche opérationnelle de développement d’un protocole ou d’une instrumentation scientifique sobre et durable, n’est pas évident et demande à être travaillé. Dans le cadre de l’AAP »Frugalité – Sobriété » de la MITI du CNRS (https://miti.cnrs.fr/appel-a-projets/frugalite-sobriete/), nous proposons d’aborder la question de la Sobriété sous l’angle de la Technique avec la construction d’une méthode techno-critique opérationnelle. Nous ouvrons notre groupe de travail aux collègues intéressés par la co-construction de cette méthode apportant une réponse à la question « Comment, concrètement développer une instrumentation de nature low-tech et à vocation d’être incluse dans des programmes scientifiques durables ? ».

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