16 septembre 2025 : Journée internationale de la protection de la couche d’ozone
AtmosphèreOPAR
Large, Deep Antarctic Ozone Hole in 2020 — NASA Earth Observatory.
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La Journée internationale de la protection de la couche d’ozone est célébrée chaque année le 16 septembre, date anniversaire du Protocole de Montréal (1987), considéré comme l’un des accords environnementaux les plus réussis. Grâce à l’arrêt progressif des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, celle-ci montre aujourd’hui des signes de rétablissement.
Le thème de l’édition 2025, « De la science à l’action globale », rappelle que ce succès est le fruit d’une coopération étroite entre scientifiques, gouvernements et industriels. Cette année marque également les 40 ans de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et de la découverte du trou d’ozone au-dessus de l’Antarctique.
À La Réunion, l’observatoire atmosphérique OPAR (Observatoire de Physique de l’Atmosphère de La Réunion) contribue depuis plus de 25 ans à cette surveillance mondiale en lâchant chaque semaine des ballons-sondes pour mesurer l’ozone dans l’atmosphère. Ces mesures font partie du réseau international NDACC/SHADOZ (Network for the Detection of Atmospheric Composition Change/Southern Hemisphere ADditional OZonesondes) coordonné par la NASA et la NOAA.
En mars 2021, l’équipe SHADOZ de La Réunion a franchi une étape symbolique avec le lancement de sa 1000ᵉ sonde à ozone, constituant ainsi l’une des séries de mesures de l’ozone les plus longues aux tropiques. Ces données précieuses permettent de suivre l’évolution de la couche d’ozone dans l’hémisphère sud, de valider les mesures satellitaires, et de mieux comprendre les changements atmosphériques et climatiques.
Lâcher d’un ballon-sonde ozone depuis la station de Gillot de l’Observatoire de Physique de l’Atmosphère à La Réunion (OPAR) dans le cadre du programme international SHADOZ. En mars 2021, l’équipe a atteint le cap symbolique de la 1000ᵉ sonde à ozone lâchée depuis l’ile.
Ce samedi 23 août 2025, l’OPAR (Observatoire de Physique de l’Atmosphère à La Réunion) a accueilli sur son site du Maïdo un chantier de plantation du Collectif 5000 PIE D’BWA. Ce chantier a été accompagné par le Parc National de La Réunion et le Conservatoire Botanique National Mascarin (CBNM). Cette journée a réunit 30 personnes.
Les objectifs :
– entretenir et étendre l’arboretum de l’observatoire ;
– éliminer les espèces exotiques envahissantes de la partie nord ;
– gérer les plateaux extérieurs instrumentés pour la qualité des mesures atmosphériques.
La journée a commencé à 8h30 par un petit déjeuner d’accueil, une présentation des acteurs, de la dynamique et de la volonté de gestion des espaces extérieurs de l’observatoire, ainsi que des objectifs de la journée… puis organisation des opérations, et action !
A 12h30, les pioches se sont tues et tout le monde s’est rassemblé pour un chaleureux pique-nique partagé.
Tout au long de la matinée et du repas, des discussions ont eu lieu autour des thèmes suivants :
– Modèle de gestion à long terme des espaces extérieurs de l’observatoire, lien avec les associations et les écoles.
– Qualité du site pour la formation et sensibilisation sur l’atmosphère, le climat, la botanique et la biodiversité.
– Biosécurité et gestion du risque incendie.
L’après-midi a permis aux personnes présentes de découvrir l’observatoire et ses instruments, d’échanger avec l’équipe de l’OPAR sur l’organisation de la recherche dédiée à l’observation de notre planète et de l’environnement à La Réunion en particulier. De même que l’équipe OPAR et leurs familles ont pu profiter de cette journée pour développer leurs compétences en botanique.
Les prochaines étapes dans le travail de développement de l’arboretum de l’observatoire du Maïdo portent sur la mise en place, avec le support du CBNM, d’une identification visuelle des espèces végétales dans l’arboretum, l’élaboration d’un modèle de gestion à long terme avec l’aide des partenaires, et la poursuite de la démarche de création d’un arboretum conservatoire altimontain.
Et bien sûr, il s’agit de continuer les efforts pour faire reculer le plus loin possible les espèces exotiques envahissantes et soutenir la biodiversité sur le site de l’observatoire du Maïdo !
Merci à tous.toutes pour ce chaleureux moment d’échanges et de travail pour étendre ensemble l’arboretum de l’observatoire et progresser dans la conservation de notre nature !
Retrouver les actions et rejoindre le collectif 5000 PIE D’BWA :lien facebook
Cette action a été réalisée avec le support du LACy dans le cadre de l’installation d’un disdromètre optique financé par l’ANR Hydropop en lien avec la démarche qualité des mesures ACTRIS-Fr/Météo – ACTRIS-EU/CCRES.
Et si vous souhaitez nous rencontrer et rencontrer nos partenaires, l’OPAR ouvre ses portes au public prochainement : le vendredi 19 septembre 2025, pour les journées européennes du patrimoine.
Angelica Bianco, Guillaume Chamba et Lucas Pailler, chercheurs au Laboratoire de Météorologie Physique de Clermont-Ferrand (LaMP), disposent d’un collecteur pour échantillonner les gouttelettes de nuages sous forme liquide 1. Ce collecteur a été déployé du 24 mars au 11 avril au sommet d’un mât de 10 m sur le tracé de la piste Omega, le long de la pente du Maïdo, pour échantillonner les nuages qui se forment en altitude par ascension des masses d’air humides.
L’effort collectif des chercheurs durant la campagne de l’ANR BIOMAÏDO, qui a eu lieu en 2019, a permis d’éclaircir le mécanisme de formation des nuages sur le flanc de la montagne 2,3 et d’analyser la composition chimique et biologique de 14 échantillons 4. Les nuages collectés sur l’Île de La Réunion contiennent bien plus que de l’eau ! L’utilisation de plusieurs méthodes analytiques a mis en évidence la présence dans les gouttelettes de nuage de sels marins, de composés liés au trafic urbain, ainsi que de molécules émises par la végétation. Malheureusement, les analyses courantes ne permettent de cibler qu’une fraction des composés présents dans le nuage (environ 20%). Afin d’avoir une vision plus large de la composition des gouttelettes, une technique de spectrométrie de masse à haute résolution, nommée FT-ICR MS, a été utilisée sur 3 échantillons de cette campagne5.
Cette étude a permis de montrer que les composés organiques sont fraîchement émis par la végétation tropicale présente sur l’île. Néanmoins, plusieurs questions restent ouvertes à la suite de cette campagne, principalement dues au faible nombre d’échantillons collectés pour l’analyse par spectrométrie FT-ICR MS. C’est pourquoi, dans le cadre du projet ANR OPTIC, une nouvelle campagne en collaboration avec l’OSU-Réunion permet de collecter des échantillons de nuage destinés à cette analyse FTICR MS. Les résultats obtenus pour ces échantillons collectés dans cet environnement tropical pourront alors être comparés avec ceux obtenus pour deux autres sites : le Puy de Dôme, en France hexagonale, un site éloigné des sources biogéniques et anthropiques (“remote”), et le Mt Cimone, en Italie, un site influencé par des masses d’air continentales ou sahariennes. Cette comparaison nous permettra d’identifier les molécules communes à tous les sites et celles qui peuvent être considérés comme des marqueurs de sources locales, qu’elles soient biogéniques, anthropiques ou marines.
Un grand merci à Jean-Marc Metzger, Olivier Magand et David Combemale de l’OSU-Réunion/OPAR, pour l’aide à l’organisation de cette campagne !
(1) Vaitilingom, M.; Bernard, C.; Ribeiro, M.; Verhaege, C.; Gourbeyre, C.; Berthod, C.; Bianco, A.; Deguillaume, L. Design and Evaluation of BOOGIE: A Collector for the Analysis of Cloud Composition and Processes. Atmospheric Meas. Tech. 2025, 18 (5), 1073–1090. https://doi.org/10.5194/amt-18-1073-2025.
(2) Leriche, M.; Tulet, P.; Deguillaume, L.; Burnet, F.; Colomb, A.; Borbon, A.; Jambert, C.; Duflot, V.; Houdier, S.; Jaffrezo, J.-L.; Vaïtilingom, M.; Dominutti, P.; Rocco, M.; Mouchel-Vallon, C.; El Gdachi, S.; Brissy, M.; Fathalli, M.; Maury, N.; Verreyken, B.; Amelynck, C.; Schoon, N.; Gros, V.; Pichon, J.-M.; Ribeiro, M.; Pique, E.; Leclerc, E.; Bourrianne, T.; Roy, A.; Moulin, E.; Barrie, J.; Metzger, J.-M.; Péris, G.; Guadagno, C.; Bhugwant, C.; Tibere, J.-M.; Tournigand, A.; Freney, E.; Sellegri, K.; Delort, A.-M.; Amato, P.; Joly, M.; Baray, J.-L.; Renard, P.; Bianco, A.; Réchou, A.; Payen, G. Measurement Report: Bio-Physicochemistry of Tropical Clouds at Maïdo (Réunion, Indian Ocean): Overview of Results from the BIO-MAÏDO Campaign. Atmospheric Chem. Phys. 2024, 24 (7), 4129–4155. https://doi.org/10.5194/acp-24-4129-2024.
(3) El Gdachi, S.; Tulet, P.; Réchou, A.; Burnet, F.; Mouchel‐Vallon, C.; Jambert, C.; Leriche, M. Thermodynamic Processes Driving Thermal Circulations on Slopes: Modeling Anabatic and Katabatic Flows on Reunion Island. J. Geophys. Res. Atmospheres 2024, 129 (17), e2023JD040431. https://doi.org/10.1029/2023JD040431.
(4) Dominutti, P. A.; Renard, P.; Vaïtilingom, M.; Bianco, A.; Baray, J.-L.; Borbon, A.; Bourianne, T.; Burnet, F.; Colomb, A.; Delort, A.-M.; Duflot, V.; Houdier, S.; Jaffrezo, J.-L.; Joly, M.; Leremboure, M.; Metzger, J.-M.; Pichon, J.-M.; Ribeiro, M.; Rocco, M.; Tulet, P.; Vella, A.; Leriche, M.; Deguillaume, L. Insights into Tropical Cloud Chemistry in Réunion (Indian Ocean): Results from the BIO-MAÏDO Campaign. Atmospheric Chem. Phys. 2022, 22 (1), 505–533. https://doi.org/10.5194/acp-22-505-2022.
(5) Pailler, L.; Deguillaume, L.; Lavanant, H.; Schmitz, I.; Hubert, M.; Nicol, E.; Ribeiro, M.; Pichon, J.-M.; Vaïtilingom, M.; Dominutti, P.; Burnet, F.; Tulet, P.; Leriche, M.; Bianco, A. Molecular Composition of Clouds: A Comparison between Samples Collected at Tropical (Réunion Island, France) and Mid-North (Puy de Dôme, France) Latitudes. Atmos Chem Phys 2024, 24 (9), 5567–5584. https://doi.org/10.5194/acp-24-5567-2024.
Contact:
Angelica Bianco, Laboratoire de Météorologie Physique LaMP/CNRS, Clermont-Ferrand
Les TLEs, phénomènes lumineux au-dessus des orages
Les phénomènes lumineux transitoires (TLE en anglais de Transient Luminous Event) sont de nature électrique et se produisent au-dessus des orages sous diverses formes qui permettent d’en faire une classification :
– les blue starters, les blue jets et les jets géants émergent du sommet nuageux et se différencient par l’altitude qu’ils atteignent (environ 20, 40 et 90 km, respectivement), la région du nuage où ils démarrent et la polarité de la charge qu’ils transfèrent ;
– les sprites (farfadets en français) se déclenchent aux alentours de 70 km d’altitude au-dessus des régions stratiformes par suite d’un éclair nuage-sol positif ;
– les ELVES (de l’anglais Emission of Light and Very low frequency perturbations due to Electromagnetic pulse Sources) sous la forme d’un anneau lumineux à la base de l’ionosphère (90 km la nuit) produites par des puissants éclairs nuage-sol.
Peu lumineux, de faible durée mais de grande taille, les TLEs nécessitent des caméras très sensibles pour les rendre visibles. Ils constituent une manifestation de l’orage au même titre que les éclairs mais en plus faible quantité. Ils sont étudiés pour l’impact qu’ils peuvent avoir sur le circuit électrique global et l’environnement électromagnétique du système Terre.
Représentation schématique des principaux TLEs dans leur environnement au-dessus d’un orage.Exemples de TLE : À gauche, un sprite vu à 350 km depuis le Pic du Midi (2877 m, Pyrénées, France) le 2/09/2009 ; au centre, une ELVE enregistrée au Pic du Midi le 22/02/2012 ; à droite deux jets géants enregistrés à La Réunion à environ 50 km par Patrice Huet le 7/03/2010.
Une caméra haute-sensibilité installée à l’observatoire de physique de l’atmosphère de La Réunion (OPAR) au Maïdo
Pour l’observation de ces phénomènes à distance depuis l’OPAR sur le site du Maïdo (l’orage doit être à une certaine distance pour avoir une vue dégagée), une caméra très sensible est utilisée. C’est une caméra Watec qui a une sensibilité de 0,1 millilux, gérée, contrôlable et pilotable à distance par internet. Le climat tropical et l’atmosphère océanique sont favorables à tout type de TLE, notamment les jets géants.
Exemples d’observations réalisées à l’OPAR au Maïdo : à gauche, jet géant observé le 12 février 2020 ; à droite, halo et sprite observé le 17 février 2025.
Étude d’un cas exceptionnel d’orage ayant produit 13 jets géants
Treize jets géants ont été observés le 12 février 2020 à l’aide de la caméra vidéo installée à l’observatoire du Maïdo. Ils ont été produits en 68 minutes par des cellules orageuses intégrées à un système convectif situé à près de 500 km du Maïdo et associé à la dépression tropicale Francisco, qui était une tempête tropicale modérée du 5 au 7 février, mais qui s’est affaiblie et a dérivé vers l’ouest, en direction de Madagascar. Le 12 février, la dépression résiduelle est passée au nord-ouest de l’île de La Réunion, où elle a commencé à se réactiver et à se creuser pendant la nuit de ces événements. L’étude a été publiée dans le Journal of Geophysical Research.
À gauche : géopotentiel au niveau 500 hPa (altitude de la pression 500 hPa, échelle de couleurs en km) et vent horizontal (flèches) dans une grande zone de l’océan Indien occidental, à 20h00 UTC le 12 février 2020. Le carré blanc correspond à la zone de l’orage qui a produit les 13 jets géants et la flèche blanche indique l’île de La Réunion. À droite, température du sommet des nuages mesurée par Météosat le 12 février 2020 à 21h03 UTC dans la région de l’orage produisant les jets.Le cercle blanc en pointillés, d’un rayon de 500 kilomètres, est centré sur la caméra (triangle blanc) au Maïdo.Les lignes noires indiquent le champ de vision de la caméra. Les cercles roses et les symboles + rouges représentent respectivement les éclairs nuage-sol négatifs et positifs, détectés entre 21h00 et 21h05 UTC.Les jets géants ont été produits par l’orage 2 (Storm 2).Images issues de l’imagerie vidéo de huit jets géants en plein développement. L’heure indiquée pour chaque cas (heure:minute) est en UTC. Les altitudes sont indiquées pour le sommet et la base de la partie visible des jets.
Pour en savoir plus :
Soula, S., Mlynarczyk, J., van der Velde, O., Montanya, J., & Leclerc, E. (2023). High production of gigantic jets by a thunderstorm over Indian Ocean. Journal of Geophysical Research: Atmospheres, 128, e2023JD039486. https://doi.org/10.1029/2023JD039486
Les mesures de houle du site transversal outremer ILICO Réunion utilisées pour valider un modèle global de la houle
OcéanVagueSTACOT
Les mesures de houle réalisées dans le cadre de l’observatoire OCTOPUS et du Site Transversal Outremer ILICO de La Réunion, pour les services nationaux d’observations DYNALIT et ReefTEMPS-OI, ont permis de valider un modèle numérique WW3 global de la houle.
Ce modèle qui utilise une grille non structurée permet des zooms côtiers sur les îles situées dans la bande inter-tropicale. La résolution de ce modèle sur les côtes de La Réunion est alors de 100m.
Une autre amélioration de ce modèle permet de corriger les vents pour les événements extrêmes et améliorer ainsi la prévision des houles en condition cyclonique.
Patterns and trends of atmospheric mercury in the GMOS network : insights based on a decade of measurements
AtmosphereMercuryOSU-R
The Global Mercury Observation System (GMOS) network, initially a five year project (2010-2015) funded by the European Commission, continued as a GEO Flagship program to support the Global Observation System for Mercury (GOS4M). GMOS was envisioned as a coordinated global observing system to monitor atmospheric mercury (Hg) on a global scale, to support and evaluate the effective implementation of the Hg Minamata Convention. 28 ground-based stations have been involved in the monitoring activities, following the GMOS sampling protocols. This network provides representative coverage of all latitudes (Arctic, Antarctica, Northern and Southern Hemisphere, Tropical Zone). This work presents atmospheric Hg data (TGM or GEM) concentrations, recorded from 2011 to 2020. TGM/GEM concentrations were analysed in terms of their variability along latitudinal areas, considering their comparability, temporal trends and patterns. Main results confirmed a clear gradient of TGM/GEM concentrations between the hemispheres, a strongly significant decreasing trends in TGM/GEM levels for selected remote stations with at least 5 years of data coverage, as well as specific seasonalities depending of latitude and type of sites. The work carried out shows the need to set up stations to measure TGM/GEM in the ocean environment, particularly in tropical areas (example of the Maido site with data collected since 2017 – not shown in this study, because the temporal coverage is still too small).
« Location of the GMOS network monitoring sites included in this study. Different shapes and colours refer to station classification : Remote, Rural, Suburban, and Urban, as well as background, coastal, and high-altitude. GMOS network: https://www.gmos.eu/»
Full reference : Bencardino, M., D’Amore, F., Angot, H., Angiuli, L., Bertrand, Y., Cairns, W., Dieguez, M.C., Dommergue, A., Ebinghaus, R., Esposito, G., Komınkova, K., Labuschagne, C., Mannarino, V., Martin, L., Martino, M., Neves, L.M., Mashyanov, N., Magand, O., Nelson, P., Norstrom, C., Read, K., Sholupov, S., Skov, H., Tassone, A., Vıtkova, G., Cinnirella, S., Sprovieri, F. and Pirrone, N., 2024. Patterns and trends of atmospheric mercury in the GMOS network : insights based on a decade of measurements. Environmental pollution 363, 125104, https://doi.org/10.1016/j.envpol.2024.125104.
Modèles et tendances du mercure atmosphérique dans le réseau GMOS : aperçu basé sur une décennie de mesures
AtmosphèreMercureOPAR
Le réseau du Système mondial d’observation du mercure (GMOS), initialement programmé sur cinq ans (2010-2015) et financé par la Commission européenne, s’est poursuivi sous l’égide de GEO-GOS4M. GMOS a été envisagé comme un système d’observation coordonné pour surveiller le mercure atmosphérique (Hg) à l’échelle planétaire, afin de soutenir et d’évaluer la mise en œuvre efficace de la Convention de Minamata dédiée à ce polluant de grand ampleur. 28 stations terrestres ont initialement participé aux activités de surveillance lors de la création de GMOS. Ce réseau offre une couverture représentative de toutes les latitudes (Arctique, Antarctique, hémisphères nord et sud, zone tropicale). Ce travail présente les concentrations atmosphériques de Hg (TGM ou GEM), collectées de 2011 à 2020. Les principaux résultats ont confirmé un gradient clair des concentrations de TGM/GEM entre les hémisphères, une tendance à la baisse fortement significative des niveaux de TGM/GEM pour certaines stations éloignées disposant d’une couverture de données d’au moins 5 ans, ainsi que des saisonnalités spécifiques en fonction de la latitude et du type de sites considéré. Les travaux réalisés montrent la nécessité de mettre en place des stations de mesure du TGM/GEM en milieu océanique, notamment en zone tropicale (exemple du site de l’OPAR-Maido avec des données collectées depuis 2017 – non présenté dans cette étude, en raison d’une couverture temporelle inférieure à la décennie).
« Localisation des sites de surveillance du réseau GMOS inclus dans cette étude.Les différentes formes et couleurs correspondent à la classification des stations: Éloignée, Rurale, Suburbaine et Urbaine, ainsi qu’à site de « bruit de fond », côtier et de haute altitude. Réseau GMOS: https://www.gmos.eu/»
Référence complète:
Bencardino, M., D’Amore, F., Angot, H., Angiuli, L., Bertrand, Y., Cairns, W., Dieguez, M.C., Dommergue, A., Ebinghaus, R., Esposito, G., Komınkova, K., Labuschagne, C., Mannarino, V., Martin, L., Martino, M., Neves, L.M., Mashyanov, N., Magand, O., Nelson, P., Norstrom, C., Read, K., Sholupov, S., Skov, H., Tassone, A., Vıtkova, G.,Cinnirella, S., Sprovieri, F. and Pirrone, N., 2024. Patterns and trends of atmospheric mercury in the GMOS network : insights based on a decade of measurements. Environmental pollution 363, 125104, https://doi.org/10.1016/j.envpol.2024.125104.
L’Observatoire de Physique de l’Atmosphère à La Réunion (OPAR) a accueilli la 41ème édition des journées européennes du patrimoine sur le site de l’observatoire du Maïdo.
Après une sensibilisation en classe sur l’atmosphère, le climat et la biodiversité, les 43 élèves de CM2 de l’école primaire Les Palmistes du Guillaume, avec les professeurs des écoles, la directrice de l’école et des parents accompagnateurs, étaient nos invités pour la découverte de l’observatoire.
Ils ont été accueillis et guidés par l’équipe de l’OPAR et par nos partenaires qui, par le biais de leurs différents outils pédagogiques, les ont sensibilisés à la biodiversité locale, l’écologie et les espèces exotiques envahissantes. A leur côté, et pour la première fois, l’observatoire a ouvert ses portes au grand public (30 personnes sur réservation).
Nos partenaires : association La Voie Contée, CBN-CPIE Mascarin (Conservatoire Botanique National de Mascarin), Parc National de La Réunion.
Dans ce parcours de l’école à l’observatoire, en association avec les enseignants et la direction de l’école, les élèves ont été accompagnés et mis en scène par la conteuse Marie Faham, qui est aussi l’initiatrice de cette journée (association La Voie Contée). Ils nous ont présenté « Zistoir Tek tek », une adaptation en créole du « Petit Colibri » de Pierre Rabhi.
Après le spectacle, les élèves et le public ont pu suivre les ateliers proposés par le CBN-CPIE Mascarin et le Parc National de La Réunion, et ils ont pu bénéficier d’une visite guidée de l’observatoire par l’équipe de l’OPAR.
L’animation s’est déroulée en plusieurs étapes. Tout d’abord, lors d’un échange avec les élèves et le public sous forme de questions, nous avons expliqué l’arrivée de plantes sur l’île de La Réunion. Cet atelier a permis de faire deviner les définitions des mots indigènes, endémiques, exotiques et exotiques envahissantes. Ensuite, les élèves et le public se sont rendus auprès de plantes indigènes en pot pour tenter de deviner leurs noms avec l’aide de quelques explications (tels que le Bois d’arnette et le Bois de pintade…). Par la suite, nous avons analysé les plantes qui poussent autour de nous, en présentant les espèces exotiques envahissantes.
Pour finir, les élèves et le public sont invités à jouer à des jeux pédagogiques : retrouver l’île de La Réunion parmi des cartes postales de 4 lieux différents (évocation des inconvénients des plantes exotiques envahissantes), découverte du vocabulaire botanique de base (apprentissage des organes qui permettent la détermination d’une plante), jeu sur les étapes de plantation à replacer dans le bon ordre…
Lors de la visite guidée de l’observatoire de physique de l’atmosphère, les élèves et le public ont pu découvrir les instruments ou « supers yeux » pour l’étude de l’atmosphère. Ils ont pu être sensibilisés aux métiers et au travail réalisés à l’observatoire, au fonctionnement de l’atmosphère ainsi qu’aux causes et conséquences du changement climatique.
En parallèle des ateliers et de la visite, une action citoyenne a constitué un autre moment fort de la journée. Grands et petits, tout le monde s’est mis en action pour un nettoyage d’une des principales plantes exotiques invasives sur le site de l’observatoire : la Jouvence (Ageratina riparia ou Ayapana marron).
Une journée riche pour les élèves qui s’est terminée à 13h30 avec un départ au son de la cornemuse de Jean-Pierre Guiner.
La suite de la journée a continué de se dérouler avec le public adulte en spectacle avec « Les fables en créole » de Marie Faham accompagnée par Jean-Pierre Guiner.
… et en action avec une formation-sensibilisation par le Parc National de La Réunion sur l’élimination sur le site de l’Ajonc d’Europe (Ulex europaeus ou Zépinard des Hauts), espèce parmi les 100 plus envahissantes au monde.
Pour participer aux chantiers de lutte sur le massif c’est par ici !
Et pour terminer cette journée, le CBNM a encadré et accompagné les participants pour l’inauguration de l’arboretum conservatoire de l’OPAR par le biais de la plantation de 10 plants d’herbacées indigènes (soit 5 espèces différentes : WS 23-322 Carex balfourii, Festuca borbonica WS 23-296, Cynoglossum borbonicum WS 23-327, Isolepis fluitans WS 23-0928, Psiadia argentea WS 23-316). Cette arboretum permettra de conserver et de récolter les semences d’espèces indigènes et endémiques du massif du Maïdo – hautes altitudes.
Un grand merci à tous les partenaires et les participants… et à l’année prochaine!
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